Pour des raisons pratiques (et parce que je ne sais pas exactement ce qui coûte le plus cher entre la carte de crédit et retirer de l'argent), il est plus simple d'avoir du cash sur soi. Rendez-vous au distributeur de billet, alias l'ATM machine - je pense que regarder Breaking Bad a modifié pour beaucoup de monde la façon de voir ces machines ; pour les autres, fallait regarder la série ! Petite précision sur les distributeurs : je ne sais pas si c'est limité à Cornell ou non, mais on m'a prélevé $4 en plus pour une raison bidon, à ajouter aux frais de banque (soit dit en passant, pensez à prendre une option internationale auprès de votre banque d'ailleurs). De l'art de ne payer pour rien.
Armé de ces fameux dollars, je peux maintenant partir à la conquête du monde, m'acheter plein de paquets de "pretzels" (true story), des bouteilles de Pepsi, des hamburgers, sushis, ticket de bus, lampe de chevet, rideaux, couette, oreiller, figurines de Mickael Jackson, casserole, égouttoir, tyrolienne, drapeau américain, chapeau de cow-boy, chaussures de sport, santiags, ticket de bus, bretzels. Tous les jours. Cependant un bon soldat doit connaître ses munitions (et avoir confiance en Dieu d'après ce qui est marqué dessus), de leur type à leur calibre.
De la plus petite pièce à la plus grande : 1 cent, 1 dime = 10 cents, 1 nickel = 5 cents, 1 quarter = 25 cents. Pour les billets, on part évidemment du billet de $1 (interesting fact of the day: on place le signe $ avant le nombre, contrairement à l'Euro, dans la version anglaise. En effet, $1 se lit 'one dollar' tandis que 1$ se lit "un dollar". Les différentes institutions orthographiques dans les deux pays on eu de vifs débats à propos de l'unification d'une..........) jusqu'à $100. Pour les fous d'argent, vous pouvez aller voir le détail ici. Apparemment de légendaires pièces de 50 cents et $1 existent, mais seul Chuck Norris les aurait vues (cette blague a été détectée comme périmée et nulle par notre robot. Nous vous conseillons de ne plus y faire attention). On constate directement qu'il y a moins de pièces différentes qui cohabitent et batifolent ensemble dans notre porte-monnaie.
Ce qui est, il faut bien le dire, une information capitale.
Une fois arrivé aux Etats-Unis, on se rend aussi compte qu'il y a une différence entre carte de crédit et carte de débit ; et surtout qu'un français pense que c'est la même chose alors que souvent il appelle carte de crédit une carte de débit. Notre carte à puce pouvant faire les deux (et bien d'autres choses), les gentilles machines américaines demandent souvent de faire la distinction. Quand elles ne le demandent pas, forcément, on passe en crédit (pas étonnant que la crise vienne de là-bas dirait une mauvaise langue). Donc la distinction, la voilà : la carte de crédit ne débite pas directement ce que vous devez payer, mais crée une petite ligne "Encours carte", indiquant un montant qui sera prélevé en fin de mois. Les lecteurs sont en majorité magnétiques (pour ceux que j'ai vus), et très souvent on vous demandera soit de signer le ticket de caisse, soit de signer sur la machine au moyen d'un écran tactile - qui est complètement naze. On retiendra donc la carte pour payer de relativement grosses sommes, mais on évitera de l'utiliser pour des achats quotidiens de bretzels.
Terminons alors par une anecdote légère mais stimulante - qui n'est pas complètement relié à un certain biscuit allemand pour une fois-, au doux parfum ambré qui habite parfois les chaumières de nos grand-mères pendant de longues soirées d'hiver. Enfin, l'odeur de la vieillesse quoi. Et rappelons-nous que nous payons tous les jours la TVA sans y penser.
| Parce que je ne raconte pas que des bêtises |
Dans le hall immense, les étudiants parlent, échangent, étudient. Et mangent. J'ai faim - pour changer. Alors qu'un robot requin volant passe à côté de moi, je m'avance, tel le prédateur dominant. Mais le prédateur dominant peut aussi être propre : il s'arrête à un distributeur de mousse nettoyante et se rend compte que ça met du temps à s'évaporer, et donc qu'il a un air imbécile. Je reprends mon chemin, en frottant mes mains comme un conspirationniste satisfait d'avoir propagé une théorie du chaos sur Twitter #jevousaibieneus #hahaha @nadine__morano. Boulettes de viande et sauce tomate, le tout dans un sandwich à $5.99. C'est le meilleur rapport quantité/prix, de loin. Pas cher. Enfin, pas trop. Bon, ça vaut pas le chinois (le fast food) du centre commercial qui te donne 53kg de nourriture pour ce prix, mais c'est mieux que rien.
Il me faut alors payer l'objet graisseux de mes convoitises, déjà tout prêt, chaud dans mes mains. Je m'avance vers la caissière, qui connaît déjà mon problème pour reconnaître les dimes des nickels, et doit me prendre pour un attardé ; la même caissière qui te rend les pièces de monnaie à l'intérieur des billets de $1, pour que tu puisses bien galérer à tout rentrer dans ton porte-monnaie.
Je sors alors fièrement les $6 que j'avais sur moi et bombe le torse.
"Ça vous fera $6.26."
Expulsion d'air.
Incompréhension.
Pas d'erreur au moment de regarder le prix...
Échec et taxes.

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