dimanche 17 juin 2012

Quand on a faim


Miam...

Je voudrais tout d’abord démonter une bonne fois pour toute un mythe tenace : non, les Etats-Unis ne sont pas un pays où l’art culinaire atteint son paroxysme (on appréciera le niveau d’humour astronomique du rédacteur). On peut y dénombrer quatre grands types de cuisines : ce qui est frit, ce qui est coincé entre deux tranches de pain, ce qui est posé sur une tranche de pain, et ce qui vient de l’étranger.

L’autre jour je me culturais activement en regardant la télé. Entre des épisodes de Bob l’Eponge, Two and a Half Men et Friends, je suis tombé sur une émission culinaire. ‘Yay!’ me suis-je dit tout-de-go. La présentatrice/cuisinière expliquait comment faire un pâté de viande (qui ressemble plus au pâté de crabe du Crabe Croustillant qu’au pâté de lapin de chez mamie). Je vais arrêter les comparaisons maintenant sinon je vais encore passer pour un scatophile. Elle expliquait comment choisir la bonne taille de pâté pour faire un hamburger en fonction du consommateur, et que puisque « Brian est plutôt gros, il lui en faut plus » (true story). Un raisonnement qu’on savourera à peu près autant que le choix des américains obèses de boire des diet sodas pour se donner bonne conscience (oui, je doute de la diététicité des substituts au glucose). Le reste de l’émission consistait à montrer le choix des toppings : oignons, sauce moutarde maison, tomates, etc. Le hamburger trône enfin dans une assiette aux côtés d’un petit tas de laitue et d’un gros quart de cornichon, parce que ça rend quand même le tout un plus léger.

Le Quotidien.
Et il se trouve qu’on n’est pas si éloigné du quotidien. Si on fait exception des restaurants étrangers du centre-ville d’Ithaca (petite ville dans laquelle est implantée l’université), on trouve autour de Cornell différents types de sandwichs, bagels, hamburgers - deux tranches de pain -, pizza bagels (une pizza avec un trou au milieu, super pratique !), et pizzas normales - une tranche de pain. Concernant la nourriture frite, les meilleurs représentants sont les ailes de poulet accommodées à diverses sauces piquantes et les french fries. On trouve très (très) facilement ce genre de casse-croûte pour une dizaine de dollars.

Aux Etats-Unis, on se rend aussi compte de l’hégémonie du soda. Une quantité non négligeable de personnes consomme quasiment exclusivement des sodas, et y sont bien (et même bien bien) aidées. Il est d’ailleurs en général beaucoup plus simple de trouver des sodas que de l’eau, exception faite des bâtiments de Cornell où pullulent des fontaines à eau du type « je m’en fous plein partout quand je bois, yay! ».

Oui, il est possible de manger sainement !
Pourtant, il est quand même possible de trouver de la nourriture décente ! Première option (à condition d’avoir une cuisine), le « fait-main » : des supermarchés genre Wegmans permettent d’avoir accès à des ingrédients de bonne qualité (comprendre dans mon cas des céréales, des pâtes et des bretzels), mais on paye plus cher. Ils vendent même des légumes déjà coupés pour deux fois plus cher, comme c’est mimi ! Bon par contre il faut mettre un peu la main à la pâte pour pouvoir manger (eau bouillante-sel-pâtes-gruyère [en passant, bonne chance pour trouver du fromage ou du beurre décent]). Deuxième option (exclusive à l’université) : les dining halls. Tout autour du campus sont disposés des équivalents du self ou du RU, où en échange d’une douzaine de dollars on a accès à buffet à volonté bien garni (sinon, si tu connais des undergrad [niveau licence] sympas qui ont un meal plan, ils peuvent te faire passer gratuitement un nombre limité de fois). D’un coup, le niveau change. Je ne vais pas détailler à quel point la nourriture est plus saine (comprendre du type « étrangère »), mais on y trouve même des légumes (crois-moi, quand t’as bouffé du steak entre deux tranches de pain pendant un mois, tu te sens un peu comme un Lion nourri à l’Activia) ! On se rappelle soudainement qu’on n’est pas en Europe quand on remarque que les distributeurs de boissons délivrent soit du soda, soit de l’eau aromatisée (une technique habile pour réhabiliter le goût de l’eau ?).

Une pizza, oui, mais gratos.
Pour terminer sur un bon plan « sauvez votre argent pour rembourser les frais de scolarité et de voyage ! », le cadre de l’université est idéal pour trouver de la nourriture gratuite. Relativement souvent sont organisées des conférences ; même si le sujet peut paraître barbant, une petite ligne « free pizza » ou « free food » vous fera peut-être changer d’avis. Comme on dit dans le milieu : « c’est aux conférences qu’on se bourre la panse !».

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